VAPER SANS RISQUES
VAPER SANS RISQUES
L’objectif de l’e-cig est d’aider les fumeurs à se passer du tabac. Cependant, cet appareil devenu aujourd’hui tendance est aussi adopté par certains non-fumeurs. Cet état de choses fait craindre que la e-cigarette ne constitue une passerelle vers les cigarettes. Cette inquiétude est-elle fondée ?
L’e-cig elle-même n’est en soi pas dangereuse. Elle est en tout cas beaucoup plus sûre que la cigarette classique dont les dangers pour la santé ne sont plus à prouver. L’e-cig ne nécessitant pas la combustion de ses composants, elle ne produit ni goudron ni monoxyde de carbone. Il existe cependant des règles claires d’utilisation d’une e-cig. Ne pas les respecter peut vous exposer à certains risques. Trop chauffer son e-liquide, ne pas remplacer ses résistances à temps ou utiliser un e-liquide de provenance douteuse peut ainsi avoir des conséquences dommageables.
Tout d’abord, il est inutile de se lancer dans la vape si vous ne fumez pas. Le produit peut contenir de la nicotine, une substance addictive qui peut faire de vous un incollable de la vape. C’est pour cette raison que l’e-cig est essentiellement destinée aux personnes qui ont du mal à se passer de la cigarette classique.
Mais ce n’est pas pour autant que vapoter sans avoir jamais fumé vous fera basculer vers le tabac comme l’avancent certains critiques. En France, une étude du programme PETAL (Programme d’Etudes sur le Tabagisme des Adolescents en vue de sa Limitation) a en 2019 écarté cette hypothèse qui veut que l’e-cig soit une passerelle vers le tabac.
Si les ventes de cigarettes électroniques connaissent chaque année une hausse explosive, cela coïncide aussi avec une dégringolade des ventes de tabac. C’est dire que plus les gens s’intéressent à la vape, moins ils sont intéressés par le tabac.
En 2019, au Royaume-Uni où l’e-cig est vraiment populaire et où le risque que des personnes n’ayant jamais fumé vapotent est grand, seuls 27% des jeunes jugent acceptable de fumer, contre 70% en 2002. En France, selon les données de l'Agence Santé publique France, seuls 1% des vapoteurs n’avaient jamais fumé. Le reste ne s’y adonne que dans le cadre d’un sevrage tabagique.
Le monde scientifique s’accorde sur le rôle déterminant que peuvent jouer les cigarettes électroniques dans le sevrage tabagique. En 2017, l’Agence Santé Publique française révélait dans son rapport que l’e-cig était l’outil d’aide au sevrage le plus prisé des Français. Cette tendance n’a visiblement pas baissé puisqu’en 2019, la même institution a conclu dans son rapport qu’entre 2013 et 2017, 700 000 français ont pu arrêter de fumer grâce à la cigarette électronique. Le même rapport indique que 80% des vapoteurs qui n'ont pas encore cessé de fumer ont quand même pu sensiblement réduire leur consommation de cigarettes.
Au Royaume-Uni, selon les données de l'Agence Santé publique britannique, près de 2. 000.000 de personnes ont réussi à s’éloigner totalement du tabac grâce à ce substitut tabagique. C’est dire que l’e-cig fait des miracles partout.
Le principal but de l’e-cig, c’est d’aider à cesser de fumer. Quand ce but est atteint, lâcher aussi la vapoteuse devient la dernière étape du processus. Heureusement, cette dernière étape n’a rien de compliqué. Vous devez cependant vous donner du temps pour éviter une rechute dans le tabac. Il est en effet déjà prouvé que les vapoteurs ont tendance avec le temps à baisser progressivement le taux de nicotine dans leur e-liquide. Une fois le taux zéro atteint, vous n’aurez plus aucun mal à vous éloigner aussi de la cigarette électronique. À l’abri de la dépendance nicotinique, vous n’aurez en effet plus qu’à réduire la concentration de vos e-liquides en arômes et à supprimer le comportement.
Que retenir ? L’e-cig est l’une des solutions les plus efficaces pour un sevrage tabagique. Par ailleurs, le risque que vous basculiez vers le tabac si vous vapotez sans avoir jamais fumé est quasi-nul.